L’Asymétrisme en questions:
Si l’acquisition d’un générateur permettant d’obtenir des puissances différentes sur chaque sortie est très tentante, sous le capot ce n’est pas si simple! Grosso modo 2 façons de traiter électroniquement le problème: 1- un «pot commun» (les condensateurs de puissance) dans lequel puisent les torches connectées et dont la répartition sera gérée électroniquement AU MOMENT du déclenchement. Solution la plus séduisante par sa modularité mais aussi la plus scabreuse tant par la complexité de la gestion électronique que par la «porosité» entre les sources pouvant provoquer des irrégularités en puissance et chromies, particulièrement en faible puissance et/ou par l’usage de sources de natures différentes tels Fresnel, Poursuite, Flashbox pourtant raison pour laquelle le photographe a acquis ce type de générateur. 2- un scindage électrique ou électronique du bloc de condensateurs EN AMONT, lorsque l’utilsateur fait ses réglages. Ainsi, au déclenchement, chaque canal sera alimenté par un groupe de condensateurs indépendants, n’entrainant aucune interférence entre les sources. Hensel a toujours privilégié cette solution plus stable et plus fiable avec un réglage individuel sur chaque canal (Tria 3000 AS et anciens 3000 et 4000 AS) ou une répartition par ratio (Porty L, Nova D et anciens ProMini et Nova AS). L’usage de sources différentes, dans ce cas, ne pose aucun problème quelque soit la puissance, avec une parfaite stabilité!
Pitié pour vos câbles de torches flash:
Aucune marque n’est à l’abri de ces torches dont le câble devient un véritable tire-bouton après quelques années de bons et loyaux services. En cause: principalement la façon de rouler le câble pour ranger la torche après une séance de prises de vues. On doit commencer à l’enrouler depuis la torche vers la prise haute tension et non le contraire!
Doit-on décharger ses flashes en fin de séance:
Cette question ne concerne que les flashes type générateur + torche(s) puisqu’il s’agit du risque, par le courant résiduel, de charbonnage des prises haute tension en les déconnectant. Alors oui c’est préférable d’ailleurs même recommandation en cas de changement de canal d’une torche sur un générateur (opération qui ne doit se faire que générateur éteint bien sûr!). En revanche, inutile de décharger les flashes type compacts en fin de séance, le générateur étant intégré à la torche sans connectique. D’ailleurs à savoir: les condensateurs sont de même nature que les batteries et l’électricité est leur “nourriture” aussi est il préférable qu’ils soient chargés si leur utilisation est occasionnelle. Dans ce cas, si le générateur doit être remisé pour un certain temps, après la séance de prise de vues il est conseiller de le rallumer après avoir débrancher les torches, le laisser se charger à pleine puissance puis de l’éteindre.
Le Bon Fusible:
Dans une source, si la lampe claque sous tension, son filament risque de créer un «court-circuit» et la lampe d’éclater, le fusible est là pour éviter cet incident. Un fusible est caractérisé par un chiffre: l’ampérage maximum supporté et une lettre pour son type: T=lent, M=moyen, F=rapide, FF=ultra-rapide correspondant à la vitesse à laquelle il va réagir en coupant le courant électrique. Il est impératif d’utiliser le fusible préconisé (information gravée sur la source chez Hensel) pour sauvegarder tube éclair, cloche de protection et accessoires qui pourraient être cassés ou endommagés par les éclats de verre de la lampe. Pour les accros de technique: l’ampérage dans la lampe est le quotient de sa puissance par son voltage (exemple: une lampe de 650W sous 22OV va donner≃ 3, le fusible à utiliser sera le calibre immédiatement supérieur soit 3,15A associé la plupart du temps au type «F», T et M coupant trop tard et FF sautant à la moindre variation de tension du secteur.
En Mission Extérieure
Attention à l’utisation de vos flashes de puissance hors du studio! La qualité et les caractéristiques du secteur sur lequel ils sont connectés sont importantes. Celui-ci doit avoir un ampérage suffisant et surtout être équipé d’un différentiel amortissant la surchage ponctuelle au moment où les flashes se rechargent. Si le compteur disjoncte commencez par éteindre les lampes pilotes avant de shooter cela réduira d’autant l’ampérage nécessaire. Un voltmètre/ohmmètre simple devrait être aussi dans la trousse de tout photographe: cela éviterait l’usage d’un courant «fantaisiste» pouvant nuire à la santé de vos flashes… et à la vôtre! Accessoirement cet instrument donne l’état des fusibles et des piles..ça peut servir! L’utilisation des bobineaux allonge secteur: Il est impératif de dérouler complètement son câble pour éviter qu’il devienne… bobine avec le risque de faire fondre le câble enroulé. D’autre part il est recommandé de les acheter de bonne qualité (utilisant des fils d’au moins 2,5mm) et de ne pas abuser de leurs prises multiples centrales, l’ampérage est directement proportionnel aux nombre de sources branchées!